Au moment où une législature s’achève, il me paraît judicieux de tirer un premier bilan de l’expérience gouvernementale. Une évaluation forcément incomplète à ce stade, car c’est souvent avec un certain recul – voire même un recul certain – que peut être correctement appréhendée une politique forcément multiforme et dont certains effets ne se dévoilent qu’au fil du temps. Un bilan nécessaire cependant, car il souligne les défis auxquels sera confronté le prochain Gouvernement, qui ne disposera certainement pas d’une éternité pour poser ses premiers jalons et mettre en œuvre les réformes requises.
Quel bilan ?
Il me semble qu’on puisse inscrire au crédit du Gouvernement actuel les initiatives liées notamment au « processus Troisième Révolution Industrielle », visant à favoriser une croissance plus qualitative, assise sur des gains d’efficacité plutôt que sur l’utilisation croissante de ressources non extensibles à l’infini (l’emploi frontalier, par exemple). Je note aussi la volonté de diversifier l’économie – en direction du spatial par exemple – et d’accroître son intensité en recherche et développement. Le tout a été mis en œuvre sans négliger la place financière, comme le montrent les efforts de promotion des Fintech et les actions accomplies afin de favoriser la transparence fiscale – qui sont essentielles autant pour la réputation internationale du Luxembourg que pour le fonctionnement au jour le jour de nos sociétés financières.