Just a few days out from the European elections, we find ourselves facing quite the paradox. The relevance of the European Union has never been more clearly demonstrated than during the current parliamentary term. During the healthcare crisis precipitated by COVID-19, the EU launched an €806 billion recovery plan. The beginning of the war in Ukraine in 2022 prompted the European Union to take decisive action, marking its emergence as a geopolitical force. During the energy crisis, the EU’s measures averted blackouts and supported the economy. And yet, as one of the most intense political cycles in EU history comes to an end, there is a worrying rise in Euroscepticism across member states. Politically, the Union could be significantly weakened after the 9 June elections, which would be tragic, especially in view of the unease ahead of the Hungarian presidency, set to begin on 1 July. We need a strong Europe now more than ever.
Continue readingAuthor Archives: Carlo
Elections du 9 juin: ce qu’attendent nos entreprises de l’Europe
A quelques jours des élections européennes, nous sommes devant un immense paradoxe. Jamais l’Union européenne n’a autant démontré sa pertinence que lors de la mandature qui s’achève. Durant la crise sanitaire, elle a adopté un plan de relance de 806 milliards d’euros. Au déclenchement de la guerre en Ukraine en février 2022, elle a pris des décisions fortes, commençant enfin à s’affirmer comme la puissance géopolitique qu’elle doit devenir. Au moment de la crise énergétique, elle a engagé des mesures qui ont permis d’éviter le black-out tout en soutenant l’économie. Et pourtant, c’est au sortir de ce mandat-ci, peut-être le plus dense de l’histoire de la construction européenne, que l’on assiste à une inquiétante progression de l’euroscepticisme à travers les pays membres. Alors que nous avons plus que jamais besoin d’une Europe forte, politiquement, l’Union pourrait ressortir considérablement affaiblie du scrutin du 9 juin. Ce serait un drame, amplifié par l’ouverture redoutée de la présidence Hongroise à partir du 1er juillet.
Continue reading2024 national budget: a matter of responsibility
In politics, intentions are often expressed through proposals or plans, and decisions through a budget. So the budget vote is always the highlight of the political year, a time for the government to show a coherent approach to making things better for the country, its citizens and its businesses.
Continue readingBudget de l’Etat 2024 : faire preuve de responsabilité
En politique, les intentions s’expriment à travers des propositions ou des projets, et les décisions à travers un budget. Le vote du budget est donc toujours le point d’orgue du calendrier politique, l’événement au cours duquel le Gouvernement doit démontrer la cohérence de son action au bénéfice du pays, de ses citoyens et de ses entreprises.
Continue readingEurope’s uncoupling: a reality but not a fatality
The European Union has long had the ambition of rivalling the United States from an economic viewpoint. It actually managed to do so in the late 2000s. In 2008, at current prices, the Eurozone ($14.16 trillion) and United States ($14.77 trillion) had very similar levels of GDP. Students learned about this achievement and politicians basked in its glory, as if it proved the success of the European project.
Continue readingLe décrochage européen: une réalité mais pas une fatalité
Longtemps, l’Union européenne a ambitionné de rivaliser avec les États-Unis sur le plan économique. Elle y est d’ailleurs parvenue à la fin des années 2000. En 2008, à prix courants, la Zone Euro (14.160 milliards de dollars) et les États-Unis (14.770 milliards) affichaient en effet un PIB très proche. C’était une réussite que l’on enseignait à nos élèves et dont nos responsables politiques se glorifiaient, comme pour démontrer le succès de la construction européenne.
Continue readingPublic finances: the long-term is a pressing issue
A special budgetary procedure in a special year. As it does every five years, and on 8 October this year owing to the general election, Parliament has been debating a transition budget of “provisional twelfths” [1]. With just a few exceptions, the provisional budget appropriations for the first four months of 2024 equate to 4/12 of the appropriations approved for 2023. New spending not included in the budget approved for 2023 is therefore banned. This procedure can therefore be described as relatively mechanical. While it doesn’t make much sense to be drawing any budgetary or financial conclusions just yet given the current geopolitical and macroeconomic conditions, it is worth remembering that public finances are not just a guarantor of trust in the economy and a driver of infrastructure building, but are subject to numerous challenges and headwinds. To put in simply: urgent action is needed, on both content and form [2].
Continue readingFinances publiques : c’est à court terme que se joue le long terme
A année particulière, procédure budgétaire particulière. Comme tous les 5 ans, et ce en raison des élections législatives, du 8 octobre cette année, la Chambre des Députés a été saisie d’un budget de transition avec des « douzième provisoires »1. A quelques exceptions près, les crédits budgétaires provisoires pour les 4 premiers mois de 2024 correspondent aux 4/12e des crédits votés de 2023. Les dépenses nouvelles non incluses dans le budget voté pour l’année 2023 sont donc proscrites. Cette procédure peut donc être qualifiée de relativement mécanique. S’il ne fait donc pas beaucoup de sens à ce stade d’en tirer des conclusions budgétaires et financières, dans le contexte géopolitique et macroéconomique actuel, il est néanmoins opportun de rappeler que les finances publiques ne sont pas seulement un garant de la confiance envers l’économie et le moteur du développement des infrastructures, mais qu’elles font face à de nombreux défis et contrevents. Pour faire court : il est nécessaire d’agir sans attendre, sur le fond et sur la forme2.
Continue readingThe duty to seduce
In the run-up to elections, the various political parties’ programmes tend to include proposals whose medium- and long-term cost to society and taxpayers, as well as the associated sources of funding, aren’t clearly defined. Sometimes simplistic solutions are put forward, such as making capital or legal entities contribute more. Occasionally, the argument is put forward that in Luxembourg, taxing labour and individuals is a greater burden than taxing capital and companies. This clearly misleading idea stems from a biased analysis of the direct and indirect tax contributions of economic players and of Luxembourg’s current attractiveness in terms of taxation for legal entities and companies. The idea is also based on the mistaken conviction that investors who have chosen the Grand Duchy will subsequently be unable to move to where the grass is greener. More than any other European Union member state, Luxembourg’s prosperity depends on its ability to attract foreign talent and investors.
Continue readingLe devoir de séduction
En période pré-électorale, les programmes des différents partis politiques comportent souvent des propositions dont le coût à moyen et long terme pour la société et les contribuables et le financement afférent ne sont pas détaillés. Parfois, des solutions simplistes sont avancées, comme une mise à contribution plus importante du capital ou des personnes morales. Et parfois, l’argument est avancé qu’au Luxembourg, l’imposition du travail et des personnes physiques serait plus lourde que celle du capital et des entreprises. Il s’agit là sans aucun doute d’une chimère qui repose sur une analyse biaisée de la contribution fiscale directe et indirecte des acteurs économiques et de l’attractivité actuelle du Luxembourg quant à la taxation des personnes morales et des entreprises.
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